Ne me parlez pas de rentrée cette année!

En ce moment, on entend partout parler de la rentrée des classes. C'est normal... mais dès que j'allume la télé, dès que je lis les nouvelles sur mon téléphone, ou si je regarde le mur d'actualités sur Facebook, je ne vois que cela.

Ces enfants heureux (ou pas, mais le deviendront bientôt) d'aller à l'école.

Je comprends ces parents qui en parlent et en ferais de même...

Mais, moi de mon côté, quand je vois ces enfants, j'ai une petite blessure datant d'il y a 9 mois qui ressaigne à chaque fois.

Cette petite blessure dans mon coeur de maman qui a vu pour la première fois son fils pleurer de CHAGRIN, quand on a du partir de la cour de l'école qu'on venait de visiter, mais dans laquelle il n'y a pas de place!

Ici, en Allemagne, l'école n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans. Avant il s'agit de la Kindergarten. Mais le Land dans lequel on vit doit nous assurer une place à partir de 2 ans si on en fait la demande... or Paul ne pourra y avoir sa place qu'à la rentrée 2016... soit pour ses 3 ans. Point positif, pour Anna cela sera plus simple car une fois un membre de la fratrie dans la Kita, les autres enfants sont prioritaires (pour éviter qu'ils soient séparer dans 2 ou 3 établissements différents).

Nous sommes allés, Paul, ma voisine de 80 ans (qui me parle en Allemand et moi en Français, pour apprendre ;-) ) et Paul, visiter cette Kita, faire l'ANMELDUNG (inscription) dans cet établissement qui se trouve à seulement une rue de chez nous.

J'ai vraiment adoré. Il y a plusieurs salles, une pour qu'ils apprennent à faire la cuisine et dans laquelle ils peuvent manger. Il y a une salle de "sport". Des salles avec plein de jeux selon leur âge; un coin marchande, une salle de lecture, une salle pour la sieste, des toilettes adaptés à leur tailles, une petite terrasse pour l'été, une grande cour de récré, et un coin à langer (oui, ici, pas d'obligation d'être propre... ils accueillent dès la naissance, donc, ils vont au rythme de l'enfant; et pour les + grands, difficiles à porter, il y a des petites marches (sécurisées) pour qu'ils montent jusqu'à la table avec la maitresse.)

Autant vous dire que j'étais enthousiasmée, ravie... surtout quand Paul est allé joué dehors avec les enfants. Il a joué au sable avec des petites filles, prêté son petit camion, et a joué aux gendarmes et aux voleurs avec des plus grands garçons. Il était heureux!

Le personnel a poussé l'heure de la fin de la récré le plus longtemps possible, on a du resté plus d'une demie heure.

Mais il a fallu partir. Prendre son petit camion, et partir... et là, des larmes à n'en plus finir. Les "vraies" (si je puis-dire) larmes de TRISTESSE, de CHAGRIN... auxquelles je ne pouvais pas donner de réponse positive, à part lui dire qu'il retrouverait ses petits camarades au petit parc, puis l'année prochaine... une notion qu'il ne connait pas, qui est trop abstrait pour lui...

Ce qui me rassure c'est que je sais qu'il y sera bien... l'année prochaine ;-)

Avez-vous eu une bonne rentrée? 

Et quel était le premier "vrai" gros chagrin de votre enfant?