Les douces joies douloureuses de la maternité (...) parcequ'il n'y a pas que de la joie... faut savoir le dire hein...
Les jours se passent à la maternité, on prend bien soin de moi. je fais une allergie aux bas de contention, j'ai des cloques sur tout le tour de la cuise au niveau du collant.
Les jours se passent à la maternité, on prend bien soin de moi. je fais une allergie aux bas de contention, j'ai des cloques sur tout le tour de la cuise au niveau du collant.
Je me chope des escarres aux talons à force de m'aider de mes pieds pour me relever. Les infirmières font ce qu'elles peuvent pour me soulager. Je n'ai qu'une envie, c'est de percer ce truc tout dégueu' pour avoir moins mal. J'explique à l'une d'entre elles que soit elle me le fait proprement, soit je le ferai chez moi en rentrant... du coup elle revient et avec un scalpel fait une jolie entaille pour faire dégonfler tout ça (on ne voit pas bien sur la photo, mais c'est comme une immense cloque, grosse comme la moitié de la paume de la main, et au lieu d'une fine peau qui fait la cloque, c'est une peau d'une épaisseur de 4 à 5 millimètres). Et ben voilà, cela me fait déjà moins mal (et ça a guérit plus vite). Il m'aura fallu une bonne année pour "retrouver" un talon visuellement "normal", encore aujourd'hui (mai 2015 date où j'écris cette article), je ne suis pas totalement "bien" au niveau de cette zone.
Je n'ai plus d'abdos, ben ça c'est normal, déjà par la grossesse et ensuite car césarienne...
Je n'ai plus d'abdos, ben ça c'est normal, déjà par la grossesse et ensuite car césarienne...
Je pleure d'être obligée d'appeler les sages femmes pour que l'on m'aide pour toutes les tâches "normales" et "simples". Je déteste être tributaire d'une personne.
Paul ne cesse d'hurler. Il est connu dans le service comme étant le petit baryton, surnom que lui ont donné les sages-femmes... Il ne veut être qu'avec moi.
Je pleure de ne pouvoir l'aider à cesser de pleurer. Je le berce, le calme, rien... On m'explique alors qu'il n'a pas aussi mal qu'il ne crie, que d'autres bébés feraient "ouin ouin", mais que lui, il a de la voix. Lorsqu'il dormait dans la pouponnière (une maman césarisée a le droit à 2 nuits sans son bébé pour se reposer... je n'en ai pas eu car Paul ne cessait de me réclamer...) et qu'ils me l'apportaient pour téter, je l'entendais arriver dans le couloir car je reconnais ses pleures.
Le mardi matin, allant un peu mieux, je décide d'aller me laver. je me lève, met Paul dans le couffin, l'installe dans la salle de bain. vais faire pipi et là je sens que le monde se dissout sous mes pieds. ma tête tourne, cela bourdonne dans mes oreilles. je sens que je vais tomber. Paul est en sécurité. je suis assise sur les toilettes. je me cale contre le mur pour ne pas tomber, j'ai trop peur de blesser ma cicatrice. je tire sur l'alarme qui se trouve à ma gauche tout en restant bien calée contre le mur.
Le mardi matin, allant un peu mieux, je décide d'aller me laver. je me lève, met Paul dans le couffin, l'installe dans la salle de bain. vais faire pipi et là je sens que le monde se dissout sous mes pieds. ma tête tourne, cela bourdonne dans mes oreilles. je sens que je vais tomber. Paul est en sécurité. je suis assise sur les toilettes. je me cale contre le mur pour ne pas tomber, j'ai trop peur de blesser ma cicatrice. je tire sur l'alarme qui se trouve à ma gauche tout en restant bien calée contre le mur.
je me réveille avec le médecin, et plusieurs sages femmes et infirmières qui m'aident à me relever...
je n'ai pas de tension. j'ai mangé. tout va bien.
on me dit alors que c'est tout le stress dû aux pleurs de Paul que j'ai accumulé et qui s'est déchargé quand j'ai compris qu'il n'avait pas mal.
Dans l'après midi, la sage femme qui nous donnait les cours de préparation à l'accouchement me rend visite. je fonds en larme en la voyant. ma famille ne peut être là. Je ne vois que quelques unes de mes salariées, dont une qui est devenue depuis une amie, la femme de ménage de mon travail, ma copine qui a accouché 4 jours avant moi et mon mari qui se partage entre son boulot et la fin des travaux dans l'appart à faire...
le
soir-même, en chantant une berceuse à Paul j'ai enfin ressenti en moi
que j'étais enfin une maman. Je savais depuis 3 jours que je l'aime, que
je prendrai soin de lui, mais ce soir là, je me suis vue étant SA
maman. c'est bizarre à expliquer la différence de sensation entre ces 3
premiers jours et ce moment là.
Dans l'après midi, la sage femme qui nous donnait les cours de préparation à l'accouchement me rend visite. je fonds en larme en la voyant. ma famille ne peut être là. Je ne vois que quelques unes de mes salariées, dont une qui est devenue depuis une amie, la femme de ménage de mon travail, ma copine qui a accouché 4 jours avant moi et mon mari qui se partage entre son boulot et la fin des travaux dans l'appart à faire...
Ma famille me manque. J'aurai aimé voir ma mère. mais ils sont dans le nord et la logistique est galère...
Voir cette dame, qui n'est pas de mon travail, pas mon mari et qui me parle calmement et prend soin de moi m'a fait du bien. c'est bon... je l'ai faite ma dépression post partum !!!
Je devais rester jusqu'au dimanche, mais on me propose de partir le vendredi. j'accepte car je ne supporte plus ce lit plastifié ! et puis un premier week end à 3, en famille... ça ne se refuse pas: c'est bien mieux qu'à la maternité!
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