mardi 28 septembre 2010

Népal jour 3


28 Septembre 2010

Où suis-je?
C'est quoi cette musique??
AH!! Le radio-réveil du téléphone...

Ven dort encore, masque sur les yeux et boules quies... éh éh j'le réveille !

Eh! Chéri !! On est à Katmandou !!!!!!

On s'habille avec le sentiment d'avoir bien dormi. Nous nous rendons au restaurant de l'hôtel.
Au menu : black tea (sinon ils servent le thé népalais dont je vous parlerai plus tard), pains grillés, fruits frais (pomme pelée et banane --> toujours manger des légumes et fruits pelés car lavés à l'eau ce n'est pas suffisant), omelette et porridge à la banane : TRES BON.

Nous sommes requinqués.

L'hôtel est beau, la verdure de son petit parc tranche avec la rue de l'autre côté.
Il y a déjà beaucoup de bruit.

9h45, Gajju nous attend. Aujourd'hui, nous visitons 2 villages typiques et une "ville".
Notre chauffeur "attitré" nous attend également. Il a une toute petite voix rigolote. Encore aujourd'hui je demande souvent à Ven de l'imiter en repensant à ce voyage.

Un autre thé noir (il y a du thé à volonté à l'hôtel à notre disposition).

Le chaos routier est encore présent, même au matin; nous avançons déjà dans la pollution.
La vue sur la ville est presque alarmante.
Une pauvreté, un bidonville, une décharge à ciel ouvert.
Les détritus jonchent le sol.
Les gens lavent leur voiture à même la rivière, les 4 roues dedans....

Gajju nous explique que toutes les eaux usées se déversent dans la rivière, qui elle, se déverse dans le Gange.

"Les trottoirs" servent de poubelle, les animaux s'en servent comme gamelle... Les mouches surtout!!!

Une question nous tarode l'esprit : "sont-ils au courant des dégats sanitaires, hygiéniques, et visuels qu'ils créent????" Aujourd'hui je n'ai toujours pas la réponse....

Le trafic. Les népalais n'ont pas de "feux rouges", ils avancent un peu comme bon leur semble.
Un policier est parfois là, dans ce nuage de pots d'échappement, le masque sur le visage, pour veiller à la "fluidité", si je puis dire... équitable dans les carrefours.
Les népalais ne sont pas de nature à "crier" si ils se rentrent dedans. Les français ont beaucoup à apprendre d'eux à ce sujet... Ils s'aident à passer au millimètre près, entre les camionnettes.

Nous traversons la vallée, de part et d'autre nous voyons les rizières. Un dépaysement... encore.
Gajju nous explique qu'une fois mûrs, ils étalent les brins de riz sur la route pour que les voitures extraient les grains par leur poids.

Nous entrons dans le village "BUNGAMATI". Une odeur désagréable.
Des détritus au sol, de la nourriture aussi... Des chiens maigres et malades. Il y en avait un même qui avait du être mordu au cou, et qui était le régal des mouches à présent. Malheureusement cela ne sera pas le seul que nous verrons ainsi durant notre voyage.

Les habitants ici sont très simples. Les femmes lavent et sèchent la rhubarbe sur le sol. Elles lavent le linge en les frottants fortement sur le sol. Elles trient les graines de soja, les lentilles...
Elles se préparent toutes pour la fête qui aura lieu de fin septembre à la mi octobre en l'honneur de la fin de la mousson. (je cherche encore ce que font les hommes durant ce temps... à part jouer aux cartes... ici aussi !!!)

Parfois l'odeur de leur bière locale accroche au nez, ainsi que l'odeur des canards qui traînent partout.

Nous arrivons à la place religieuse de Bungamati, édifice religieux, couleur rouge sur les représentations. A cette place, nous pouvons voir la maison "noble" (on reconnait une maison noble aux diverses fenêtres et portes en bois très finement sculptées).
Y résident des artisans du bois.
Ils nous invitent à entrer dans leur pièce ouverte sur la place, dans laquelle travaillent le propriétaire, son cousin et 3 employés (dont 1 femme).
Ils fabriquent des statues, portes et poutres avec des détails et une minutie à couper le souffle.
Ce sont de véritables artistes!!
Leur accueil est chaleureux.
Ils nous offrent du coca, que l'on boit avec un grand plaisir, au regard de la chaleur environnante.
Le patron nous montre son travail, et nous fait sentir les bois (bois de santal, camphre...)
Cette odeur enivrera encore nos sacs, odeur que laisse quelques souvenirs que nous leur avons achetés pour garder en mémoire ces moments (et nous gardons aussi en esprit la possibilité de leur faire faire sculpter une porte pour notre future maison).
Nous prendrons une statue de Bouddha dans sa position allongée, d'une déesse/dieu à tête d'éléphant, et le signe du "Ohmmmm".
Avant de partir, il nous montre des photos de ces voyages en Europe où il expose parfois son art. Et il est déjà venu dans le jura!!!
Sa gentillesse va jusqu'à m'offrir un collier en perle de bois.

Nous continuer notre route. Tombons sur une "crêche" et orphelinat. Les petits sachant tout juste marcher accourent à la terrasse... Une petite pleurera de nous voir partir.

Nous partons avec notre taximan en laissant les femmes travailler en souriant, et les hommes pariant en jouant aux cartes, ou réparant des maisons.

Autre village : KHOKANA.
Légèrement plus propre, peut-être plus riche aussi.
Avant, ils faisaient principalement de l'huile de colza dans ce village. A présent, les constructions ayant appauvris la culture, l'obligation d'importer des produits a multiplié les petits commerces.
Gajju nous apprend que dans ce village, ils ne sont desservis en eau qu'une fois par semaine et uniquement que durant quelques heures, les obligeant à rationner l'eau un maximum.

Il dira une chose qui me choqua : il y a seulement 20 ans, Katmandou ressemblait à ces 2 petits villages! Paisible, sans voitures....

Nous repartons pour aller manger un peu... il est plus de 14h...

Direction PATAN.
Avant de manger, nous visitons un temple bouddhiste, une construction avec plus de 9000 niches avec une représentation de Bouddha.

Nous mangeons après avoir payé un droit de passage dans le coeur de la ville, quartier anciennement royal.
Et si on ne paie pas... des agents de sécurité habillés comme l'armée et munis de bâtons de matraque vous pose gentiment la question du paiement de l'entrée pour bien nous le faire rappeler... au cas où... (durant tout le séjour, c'est Gajju qui réglera les entrées dans les monuments, ou villes).

Nous mangeons au "Café du temple", en terrasse, à 15h30, pour un montant de 1100 roupies, soit 11€ pour nous 3 !!
Le repas était identique au plat principal de la veille. Les éternels "riz-poulet ou agneau- légumes"patates"- bière-thé et une banane en dessert (note pour vous, lecteurs, susceptibles d'aller au Népal, et je vous le conseille à 500% : manger du poulet et de l'agneau tant que vous pouvez... car si vous faites un trek... le seul accompagnement que vous aurez, ce sont des oeufs !!!!). Cela dit, le repas fut très bon.

Nous payons et partons visiter l'ancien palais, où y est installé un musée.

Honte aux "touristes" qui entraient, posaient un pied, histoire de dire qu'ils sont venus... et qui ressortent aussi vite!!!!

Une partie de leurs édifices m'a interpellée. (et que je ne vous entende pas, ou ne vous lise pas dire "ah ben ça, c'est du Cécile tout craché!)... des scènes érotiques sont sculptés dans les poutrelles en bois du toit....
Ayant une curiosité exacerbée, je pose la question à Gajju... (ben quoi? c'est pour ma culture....)

Gajju nous explique qu'une fois libre et heureux dans sa vie, il n'y a rien de "pervers" dans ces sculptures. Que grâce à ces sculptures, ils ont peuplé la ville, leur apprenant le B.A.BA, qu'on ne dit pas... et aidant ainsi les "ignorants" à une période où il n'y avait pas assez d'habitants (ben ils se sont rattrapés les petits!!!). De plus, cela sert à rejeter "la foudre", symbolisée par une déesse vierge, qui voyant cela, ne viendra pas attaquer le royaume.

Nous partons visiter la ville, ses monuments, ses sculptures, où nous rencontrons un vrai "joaillier", nous montrant des sculptures de Bouddha sur du rubis ou autres pierres. Je prends une paire de boucles d'oreille en bronze, il nous offre des portes monnaies en tissus faits mains...

Ensuite, nous rencontrons un commerçant artisan qui nous fait "chanter" ses bols.
Ces bols ont plusieurs tailles. Les grands modèles, retournés sur la tête, soignent les maux de tête et la dépression lorsqu'on frappe dessus (j'ai testé, c'est étrange comment les vibrations parcourent le corps!!!).
Posés sur une partie du corps, ils relaxent cette zone et encore une fois, les vibrations se diffusent partout.
Il suffit de frapper le bol.
Si on frotte la périphérie, ils "chantent" le "Ohmmmm" durant plusieurs secondes, voire minutes.
Gajju nous a emmené chez un "vrai" artisan. La comparaison du son entre un original et un bol industriel (que l'on reconnait à sa trop belle netteté et au tout petit trou au cul du bol) est importante : le son est beaucoup moins long!! Rajoutez de l'eau à l'intérieur et on voit l'énergie des vibrations dans l'eau ! (pour vous donner une idée, vois cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=vQYIa3syQM4&feature=related )
Nous prenons un modèle moyen pour nous et un petit pour mes parents en souvenirs.
Ven savait depuis le début de ce voyage qu'il en voulait un.

Nous rentrons à Katmandou et nous rendons dans un ancien palais royal qui était abandonné et qu'un népalais à restaurer en y faisant un restaurant - touristique.
Il s'y produit une troupe de musiciens et danseurs du folklore népalais.
On nous lave les mains. Nous otons nos chaussures et nous installons en tailleur à une table basse (ben ce n'est pas facile de rester toute une soirée assis en tailleur !!!)
Un alcool de riz nous est servi. Nous commandons un Lassi à la banane.
Un Lassi est une mixture de lait et yahourt au lait de bufflonne. TROP BON. (attention... il faut éviter de consommer des produits laitiers au Népal, ne garantissant pas la fraîcheur... mais dans de grandes enseignes, tout est contrôler).
Nous mangeons une soupe, du riz, légumes épicés, poulets, épinards, un népali tea.... on mange népalais quoi !
Puis on nous ressert encore un alcool de riz pour digérer (moi je n'aime pas cela, j'en ai trop bu dans nos soirées avec Nini, Betty et Valentin !!).
Et enfin, un yahourt au lait de bufflonne (j'ai adoré!!). Suivi d'un thé massala.

Durant tout le repas, les danseurs ont montré diverses danses folkloriques des différentes régions du Népal.
Gajju m'a fait bien rire ce soir là!!! Il nous dit qu'ils feraient bien de changer les danseuses car elles ne sont plus tellement jeunes et qu'on ne peut pas les regarder longtemps du coup... Cela fait 12 ans qu'il voit les mêmes ! Trop bon celui là !!!!

Nous repartons en laissant un pourboire (il faut savoir que c'est un pays où le pourboire est important. On le donne avec plaisir. Je vous en dirai plus les prochains jours).

Gajju nous dépose à l'hôtel.
Des images, odeurs, couleurs et sons plein la tête... nous nous endormons profondément et fermement...


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